31 oct. 2009

Halloween 2009, version crise économique !

Chaque année, c’est la même chanson. Des enfants passent de porte en porte et demandent des bonbons, le week-end d’Halloween. Même, si, pour mon plus grand contentement, ce rituel a moins de vigueur d’année en année. En tout état de cause, ce qui est arrivé cette après-midi dépasse l’entendement.

13h30, on sonne à la porte. Heure du déjeuner oblige, nous sommes en train de manger notre poisson et la purée de panais qui l’accompagne (pas très Halloween ce repas me direz-vous…). J’ouvre, et je vois 3 pré-ados d’environ 11-12 ans, qui me tendent leur sachet, sans dire bonjour. Ce qui me frappe le plus, c’est qu’ils sont en survêt’. Je cherche alors la moindre trace de maquillage ou de masque horripilant, en vain. Ils sont juste en survêt’, à la cool. Interloquée, je leur dis :
- Normalement quand j’ouvre, vous devez dire « un bonbon ou un sort ! »
- …
- Et par ailleurs vous devriez être déguisés.
Et un des 3 compères me répond, un brin moqueur, et du tac au tac : « on a pas les moyens d’acheter un déguisement ! ». Effet collatéral de la crise sur les enfants ? Euh, je penche plutôt pour la fainéantise. Parce qu’un peu de noir sur le visage ou un drap pour faire le fantôme, c’est vite fait. D’ailleurs, à 11 ans, on ne va plus chercher de bonbons. Je me garde par ailleurs de leur dire qu’on dit également : MERCI et AU REVOIR ensuite

De grâce, chers parents, apprenez le B.A-BA des bonnes manières à vos mouflets, euh, je voulais dire votre chère progéniture. Tout commence par un Bonjour, ensuite un merci, puis un au revoir. Je conçois que le dernier est plus difficile à prononcer, car il se décompose en 3 syllabes.
Je termine sur une note plus légère : hier soir, vers 20h20, je suis confortablement assise devant mon posté de télé, et j’entends sonner. J’ouvre, le paquet de carambar à la main. Et là je vois deux bouts de chou déguisés en monstre, de 3 ou 4 ans, avec leurs parents jouant le rôle de chaperon tout près d'eux. Logiquement, en de telles circonstances, je fais semblant d’avoir peur, puis je distribue des bonbons en souriant, mais cette fois-ci, c’est tout l’inverse : un des deux montres hurle et pleure en me voyant. Bon, c’est vendredi soir, fin de semaine, je ne suis pas très apprêtée, mais quand même !
Vivement que ça se termine, j’ai mis le nez dans la paquet de carambar, d’ici quelques heures, les petits monstres n’auront plus rien.
Note à mes lecteurs : je supprimerai cette couleur de fond orange immonde quand on arrêtera de sonner à ma porte !!!

27 oct. 2009

Se prénommer Chantal, erreur fatale !

"Oublier le cantal ça peut-être fatal", tel est le slogan du cantal. Pas la région, non, le fromage ! Les spots mettent en scène un couple, dans diverses situations. Et la jeune épouse, Chantal, qui oublie le cantal, finit par se faire "jeter" par son mari. Jugée sexiste par les "Chiennes de garde" ainsi que Marie-George Buffet, cette publicité fait parler d'elle depuis hier... pour ceux qui ne connaissent pas, je poste ici le lien :




En réalité, cette pub est à prendre au 3e degré. Elle me fait penser aux pubs des années 80, décalés, pas très recherchés, comme les Cachous Lajaunie. Finalement, cette pub est tellement idiote qu'elle nous fait sourire, et par conséquent l'effet voulu de mémorisation du produit est inévitable : mission accomplie pour l'agence de comm. Le buzz dont elle fait l'objet ces jours-ci par les féministes est inespéré en terme de retombées...

Et puis zut, je préfère qu'on se moque des Chantal, plutôt que des Nicole, ça change !
Je vous en remets une pour la route :

21 oct. 2009

J'ai lu GRAZIA !

Grazia est un hebdomadaire féminin qui cible les 25-45 ans, paraissant tous les samedis, pour la somme d’un euro cinquante. Edité par le groupe Mondadori (groupe Berlusconi), cette publication propose mode, actu people, mais surtout mode !

Le numéro 7 (du 10 au 16 octobre) est tombé entre mes pattes. Et voilà ce que j’en pense :
C’est encore un magazine féminin qui promeut une pub tous les deux pages, qui montre des vêtements dont le prix équivaut au P.I.B du Gabon (j’exagère à peine…) portés par des mannequins trop maigres qui ne sourient pas. Une question se pose : et si elles n’avaient pas de dents, ces top-models ? Pas de dents, pas de sourire !
Au fil des pages, se dresse un portrait de Mélissa Theriau, l’animatrice de Zone Interdite de M6, dont j’aime la pugnacité dont elle fait preuve quand elle interroge un homme politique, qui déclare :
« Je suis nulle en mode, j’ai découvert la semaine dernière ce qu’était un It Bag ».
Cette déclaration me laisse pantoise. Bon sang, c’est quoi un IT BAG ? Je n’en sais fichtre rien non plus. Une recherche sur le net vient de m’apprendre, si j’ai bien compris, que c’est en fait un cabas revisité en sac à main. Waouh, c’est moche et c’est cher ! Bref, je m’égare, ce n’est pas l’objet de mon billet. Revenons à notre talentueuse Mélissa, qui pose pour Grazia en toute décontraction dans un bar. La légende de la photo signale « T shirt en coton Mango, Jean Acne (rien à voir avec les boutons, ça doit être une marque…) et bottines en cuir Christian Louboutin. Je ne connais rien de tout ça, à part Mango, des fois je me demande sur quelle planète je vis.

La suite de cette publication est somme toute assez banale, pub, pub et repub, puis un article sur une jungle abritant des migrants asiatiques, entre une pub pour un maquillage et des photos de mode, histoire de se donner bonne conscience. Eh oui, on peut avoir un sac à main à 850 euros et se soucier du sort des réfugiés politiques, ce n’est pas incompatible !

A moins d’être une femme Fashion-victim, le reste des pages ne m’a pas intéressée, même leurs pages « culture ».
Mon verdict : idéal pour la lecture chez le coiffeur, quand on veut se vider la tête et faire poser ses mèches.

19 oct. 2009

On a compris leur petit manège !

Quand j'ai appris que TF1 allait diffuser l'émission Tournez-manège, je me suis dit : Oh là là, ils vont exhumer Evelyne Leclerc et Fabienne Egal ! Que neni, c'est en fait une nouvelle version, animée par Sébastien Cauet.
J'ai de vague souvenirs du programme qui passait dans les années 80, mais c'est plus particulièrement le sketch des Inconnus que j'ai en tête : "Ingrid, est-ce que tu baises ?"
Eh bien avec la version 2009 de Cauet, on est pas loin de "Est-ce que tu baises ?", dit avec d'autres mots.

Petite explication à l'attention des profanes. Le nouveau cru se compose de trois parties, avec échange de questions, et à chaque fin de cycle, l'éliminé donne son ressenti, face caméra. Cela peut donner : "Je n'ai pas appréciée d'être éliminée parce que l'autre candidate a sous-entendu que j'étais grosse". Autre chose, avant le choix final, on pose la "question interdite", du genre "sur quelle partie du corps voudrais-tu un piercing ?" ou "as-tu un sex-toy dans ton placard ?"
Enfin, à la fin, les deux élus restent un moment dans un salon, décoré de manière Secret Story, c'est-à-dire flashy et violente pour l'oeil, à parler de tout et de rien. C'est suite à cette entrevue qu'ils décident si oui ou non ils restent ensemble.

Même si l'ensemble est plus rythmé et moderne, on vole quand même au ras des pâquerettes de la bienséance. Et il y a un soupçon de méchanceté quand l'un des candidats soit répondre à la question "selon vous, quelle est le défaut de l'autre candidate ?", et que la blonde menue répond "elle doit être gourmande, hi hi..", sous entendu : je suis mince, l'autre non.

Bref, de toute façon, à cette heure là (18h30) on a autre chose à faire que regarder la télé !

Je vous ai remis le sketch des Inconnus, c'est mille fois mieux.

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17 oct. 2009

La pomme dans tous ses états

Salade (sauce roquefort, vinaigre balsamique, huile) morceaux de poires et cerneaux de noix

Vous allez dire que cette semaine je ne vous parle que de cuisine, et vous aurez raison. Sauf que ce matin, en tant qu'élève, j'ai appris beaucoup de choses.
Dans le cadre de l'événement POMEXPO qui se déroule à Villeneuve d'Ascq (59) jusqu'au 18 octobre, le centre régional de ressources génétiques proposait ce matin un atelier cuisine sur le thème des fruits anciens. Plus particulièrement des variétés un peu oubliées de pommes et poires, telles que la reinette de flandre (pomme), ou la poire saint Mathieu. Ces variétés rustiques offrent des qualités nutritives et gustatives non négligeable.


Je ne vous apprends rien, mais il est évident qu'il faut cuisiner et consommer des produits de saison, si possible cultivés dans le respect des traditions. Avec beaucoup d'imagination, on peut concocter un repas complet, de l'entrée au dessert, avec ces fruits.
Le cours en lui-même a été l'occasion pour moi d'associer des goûts auxquels je n'aurais pas pensé, le tout de manière très diététique. Par exemple, j'ai appris qu'utiliser du sucre complet était meilleur pour la santé que le sucre traditionnel, dit "raffiné" et pas très bon pour nous.

Dernier conseil de tata Nikki : privilégiez vos achats de fruits et légumes chez les maraîchers de votre région. Vous y serez gagnants, en achetant des produits plus sains, moins chers, et en utilisant moins de gasoil, donc moins de CO2, donc c'est bon pour la planète !

La semaine prochaine, je reviens vers vous avec un sujet moins sérieux, et plus drôle.
PS : pardon aux professeurs de l'Ecole de Journalisme de Lille, pour le titre que j'ai choisi. C'est en dépit du bon sens de tout ce qu'on m'a appris, je crois que je ne pouvais pas faire pire :-)

14 oct. 2009

Cyril Lignac chez les ch'tis

Hier soir, la chaîne TEVA, du groupe M6, visible sur le satellite, diffusait une émission : "Le chef contre-attaque", avec Cyril Lignac, le mousquetaire de la cuisine. Voici le résumé :

Le chef contre-attaque
Jean-Luc est chauffeur routier. Âgé
de 55 ans, il ne met jamais les pieds en cuisine. Il préfère bricoler et
s'occuper du jardinage. Cédric, 36 ans, est le papa de deux garçons. Chaque
soir, il attend que le repas soit servi en jouant à des jeux vidéo. Greg,
sympathique trentenaire, n'aide jamais sa compagne à préparer le repas. Il
préfère en effet faire du sport. Durant trois semaines, ces trois machos
patentés vont être coachés par le chef Cyril Lignac, qui leur offre une
formation accélérée afin qu'ils montrent de quoi ils sont capables. Les trois
hommes relèvent le défi : préparer un dîner pour toutes les femmes de leur
quartier. Seront-ils capables de se mettre aux fourneaux ?

Rediffusions :
samedi 24 octobre à 17h50 . vendredi 23 octobre à 23h10
Je vais m'attarder en premier lieu sur Gregory, ce "sympathique trentenaire", comme explique le synopsis. Chose importante, l'histoire se passe à LENS, din ch'pas-de-calais. L'aventure commence par un challenge pour Greg, qui doit préparer, sans l'aide de son épouse, un plat : des endives au jambon. Tout le monde aura reconnu le fameux "chicon au gratin" de ch'nord, mais pour M6, cela sera des endives au jambon. Alors Greg a pris s'carette, euh, sa voiture, et il s'est rendu au supermarché du coin, milieu hostile pour lui. Au détour d'un rayon, il demande de l'aide à une cliente, poliment : "excusez-moi madame, que dois-je acheter pour faire une béchamel ?". La ménagère croit à une blague et repart avec son caddie, un peu froissée. Au bout de quelques minutes, il trouve de l'aide, achète ce qu'il faut, et retourne à s'baraque, euh, à son domicile. Arrivé à bon port, il s'évertue à cuire ses chicons, euh ses endives dans un autocuiseur. "Comment ça marche eu s'truc là ?". Finalement son plat terminé ressemble à un lot d'endives baignant dans l'eau, mais il aura eu le mérite d'essayer.

Jean-Luc, l'autre candidat, doit réaliser une soupe de légumes, et un soufflé au fromage. Quand il essaye de mixer sa soupe avec un batteur électrique, il s'écrit "ah bin ça marche pas bien, hein". Sa fille vient à la rescousse et lui montre le mixeur. "ah ouais, ça va mieux". S'en suit une discussion surréaliste avec son épouse, qui lui demande :
- t'as pas épluché les carottes avant de les cuire ?
- ah.... ? ah non hein !

Le troisième compère n'est pas mieux, puisqu'à choisir entre assister à la rencontre Lens-Montpellier et faire à manger pour son épouse, le choix n'est pas si cornélien qu'il n'y parait et Cédric arbitre face à la caméra : "bin je vais au foot avec les copains !".

Ces hommes auront compris, le temps d'une émission, que cuisiner, ce n'est pas une sinécure !

13 oct. 2009

Joyeuses PACS !

Nous fêtons les dix ans du PACS. Mais qu’est-ce donc ? Rien à voir avec la Politique d’Agricole Commune, non, je vous parle du Pacte Civil de Solidarité, mis en place depuis 1999 par le gouvernement d’époque. A l’époque, tout le monde se souvient de Christine Boutin brandissant la bible en pleine Assemblée Nationale.

En 2008, 145.000 PACS ont été conclus en France, dont le mien. Pour ma part, ce fut un rendez-vous pris 3 mois à l’avance, tant les agendas des tribunaux étaient saturés de demandes. Suivi d’un passage de 10 minutes dans un bureau assez austère, avec une greffière aussi empathique qu’un horodateur.

Le PACS a encore des progrès à faire, notamment pour la protection du conjoint en cas de décès. Pour le moment, seul le testament peut pallier à ce défaut. En cas de demande d’adoption, le couple marié sera plus légitime que le couple pacsé.
Avis au détracteurs qui pensent que seul le mariage est un « vrai » engagement (j’en ai entendu…), je leur suggère de consulter les statistiques de dissolutions de Pacs, qui, en pourcentage, sont moindres. Peu importe les chiffres, le principal est de faire ce qu’on a envie, et qu’une alternative au mariage existe.

Alors Christine, toujours aussi Boutin-train ?

http://www.ina.fr/politique/partis-politiques/video/CAC98048701/incident-entre-lionel-jospin-et-christine-boutin-a-l-assemblee-nationale.fr.html



12 oct. 2009

Sondage

Vous êtes 91% de votants à plébisciter mes "tranches de vie" ! C'est une surprise pour moi, je l'avoue. Mais aussi un avantage : ma vie est une source inépuisable d'inspiration ! Et encore, je ne vous raconte ici qu'un quart du tiers de ce qui m'arrive.
Je vais donc tenter de continuer de vous narrer de manière drôle et décalée ces instants de vie. Il nous arrive tous des choses, au quotidien. Le but est d'essayer autant que faire se peut de les dédramatiser et de les raconter en choisissant l'angle de l'humour.

J'en profite pour vous remercier, vos remontées constructives me permettent d'évoluer. Je prends tous les avis en compte, du "ah, pas mal ton blog", en passant par le "j'aime bien, c'est bien écrit et très drôle", jusqu'au "c'est nul ton truc".
Merci aussi pour votre fidélité. Là j'arrête, car je suis en train de choper la Michel Druckerite.

Bonne semaine à vous
Nikki

7 oct. 2009

Le Paris Foot Gay ne botte pas en touche !


Quand la France a gagné la coupe du monde en 1998, nous avons eu droit à une cascade de bons sentiments de la part de tout le monde. La France black-blanc-beur, la fraternité, la joie, le partage. Seul le sport peur réunir autant de gens différents et générer cette synergie si singulière. Des millions de personnes dans la rue, bras-dessus, bras-dessous, chantant « I will survive » à tue-tête.
« L’effet coupe du Monde », comme on l’appelle, a permis de remplir plus facilement les stades de France, notamment en ligue 1.
Ce que je viens de vous décrire, c’est la superbe version « bibliothèque rose ».

Cette semaine, le club de foot amateur Creteil Bébel a refusé de jouer contre le Paris Foot Gay (PFG), autre groupe amateur, dans la cadre d‘une rencontre de coupe.
En effet, le dirigeant de Créteil a envoyé un message au dirigeant de l’équipe PFG :
« Désolé, mais par rapport au nom de votre équipe et conformément aux principes
de notre club, qui est une équipe de musulmans pratiquants, nous ne pouvons
jouer contre vous, nos convictions sont de loin plus importantes qu'un simple
match de foot, encore une fois excusez-nous de vous avoir prévenu si tard »
Je me demande franchement ce qui a pu réellement motiver une telle décision. On est bien loin des leçons de morale, de fraternité et de tolérance de 1998… Ce genre de considérations ne devraient plus exister en 2009.

Devant l’incompréhension et le déchainement médiatique qui s’en est suivi, le club de Créteil a finalement changé d’avis et le match aura bien lieu.
Ouf, tout va bien qui finit bien. On se croirait dans un épisode de Joséphine ange gardien sur TF1.


Articles associés, pour y voir plus clair :
lien OuestFrance.

6 oct. 2009

Et si on était trompés ?

La semaine dernière, les médias se sont fait l’écho d’un nouveau site de rencontres sur internet, mais pas n’importe lequel : un site de rencontres extraconjugales, gleeden.com.
D’où le déferlement de cri d’orfraie depuis une semaine.
Les créateurs du site partent du principe que l’adultère n’est plus un délit pénal en France depuis 1975, et que leur « prestation » correspond à un besoin des consommateurs (sic).
Censé ouvrir fin novembre 2009, les inscriptions seraient déjà nombreuses, mais là encore, impossible d’avoir un chiffre précis, cela varie d’un article à l’autre. (En moyenne on parle de 10.000 inscrits au 30 septembre)

Le directeur de la communication déclare « Cultivez votre Jardin secret, votre Eden, et offrez à votre situation conjugale une nouvelle chance, un nouveau souffle et retrouvez votre sourire... Habituez-vous à être heureux! ». En lisant ce bon samaritain, on en oublierait presque les objectifs mercantiles qui se cachent derrière sa démarche. Je me demande d’ailleurs quelle école de communication a eu la chance de former ce formidable orateur.
Il est également impossible de savoir qui est vraiment derrière ce site internet. A priori une société américaine inconnue en France. A ce jour, le site n’est toujours pas déclaré à la CNIL. D’où mon interrogation : et si c’était un buzz pour rien ?

Je m’explique : le site ouvre fin novembre et on en parle beaucoup. Et si c’était un coup de bluff pour tout autre chose, maquillé en « opé de comm » complètement décalée et improbable ?
J’ai hâte de savoir, car je ne crois pas à la version qu’on nous sert ! Je me demande quel coup de pub se cache derrière ce buzz bien orchestré.

2 oct. 2009

La gourmandise est un vilain défaut ?

J’ai un petit défaut : je suis gourmande. L’autre jour, je suis retournée dans la ville de mon enfance, et me suis arrêtée pour acheter du pain. Mon regard se pose sur les gâteaux de la boulangerie ; en règle générale, ces pâtisseries ne me tentent guerre. Mais ce que je vois ravive des souvenirs de jeunesse, cachés tout au fond de ma cervelle. Je reste un moment à la regarder, attirante et brillante : la brioche suisse ! Il s’agit d’une pâte briochée, roulée, garnie de petits raisins secs et d’un peu de crème pâtissière, sur lequel trône un glaçage au sucre. Par contre, depuis le temps où je jouais à la marelle, y‘a eu de l’inflation : son prix a doublé. La petite galette de sucre me fait de l’œil. J’ai craqué et payé sans rechigner la somme d’un euro quarante, et je délectais déjà à l’idée de déguster cette petite gâterie.

Plus tard, dans ma voiture, alors que je me rendais vers l’autoroute, un passage à niveau s’est fermé devant moi. J’attendais le passage du train, qui tardait à arriver. Un rapide regard vers l’horloge de la voiture et siège passager m’indiqua qu’il était l’heure de prendre mon goûter. J’attrape alors le sac en papier dans lequel la boulangère a emballé avec délicatesse ma brioche. A l’ouverture, je m’aperçois que rien n’a changé, il a toujours la même texture et la même odeur qu’il y a quelques années. J’ouvre la bouche, et je croque généreusement dedans. Je ferme les yeux, et savoure l’instant et le gâteau.
Le TER n’est toujours pas passé. Négligemment, je regarde dans mon rétroviseur la voiture derrière moi. Un homme, en costume cravate, attend aussi le passage du train. Sauf que lui ne mange pas. Il a l’air occupé à tout autre chose. Je fronce les sourcils, réflexe idiot qui nous permet de mieux voir. Et en effet, cela confirme mes doutes : l’homme en costume cravate est bel et bien en train de récurer sa narine gauche. Mais visiblement, sa proie a l’air plus coriace que prévue, car il passe de l’index à l’auriculaire avec véhémence afin de la décrocher. Je comprends assez vite que sa victime a été capturée quand je vois le doigt passer du nez vers la bouche.

Un peu écœurée, je repose mes yeux vers le train qui passe. La barrière s’ouvre, je continue ma route. Mon appétit est coupé. Je ne regarde plus mes raisins secs de la même manière…



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