30 mars 2011

Un malabar mis au placard


Tous les mois, les chiffres du chômage tombent, et font l'objet d'un article ou d'un reportage dans la presse. Mais il y a un chômage beaucoup plus insidieux, dont on ne parle pas : la mise au placard des représentants des marques enfantines.
Vous vous souvenez de Groquik, le personnage grassouillet et sympa qui a rythmé notre enfance en nous proposant de boire du Nesquik ? Viré, comme ça, du jour au lendemain. Son crime ? Son embonpoint ! Mais oui, la pauvre mascotte donnait une mauvaise image de la marque. Le bonhomme laissait sous entendre qu'on deviendrait "gros" avec cette poudre de cacao. Il a  alors été remplacé par Quicky, un lapin prétentieux, maigre comme un clou, mais dynamique !

C'est exactement ce qui arrive cette semaine à un autre personnage, Malabar. Après  42 annuités, l'athlétique représentant de la marque a fait valoir ses droits à la retraite, comme le veut la formule. Il a été remplacé par le chat Malbulle, un adepte de la cool attitude, et plus proche de la cible, les 8-12 ans.


Autant vous le dire, l'arrivée de ce felin provoque des remous sur la toile. Sur la page officielle de la marque Malabar, les fans Facebook s'en donnent à coeur joie et fustigent l'imposteur. Mais ce n'est rien à côté de la virulence des propos que j'ai lu sur Twitter.
Encore un truc de mon enfance qui fout l'camp !
Quand y'en a marre....y'a un placard !

24 mars 2011

Réactivité VS radioactivité


Tandis que le gros nuage radioactif sans danger surplombe le pays, je prends le risque de sortir pour me rendre à la bibliothèque municipale de ma ville, pour une rencontre organisée avec une auteur de la région. C'était inéluctable, depuis l'accord de Schengen, les nuages ne sont plus stoppés par les frontières... alors pourquoi éviter l'inévitable ?
Revenons à ma bibliothèque. Je m'attendais à trouver un espace feutré et silencieux, mais dès l'entrée, je vois deux enfants postés devant des ordinateurs, parlant bruyamment. Les adultes qui choississent leurs livres au détour des rayons ne sont pas en reste : sonneries de portables criardes, conversations partagées par tous.
Mais bientôt mon regard se pose sur un livre mis en valeur sur une petite table de l'entrée. Sur son chevalet, le bouquin est épais et imposant. Le sujet ? une biographie d'Elizabeth Taylor, décédée quatre heures plus tôt.  
Là je dis bravo : quelle réactivité !

20 mars 2011

Carré Viiip sur TF1 : pathétique


Vendredi soir, 21 heures et quelques minutes. Je rentre chez moi, et je m'affale sur le canapé. J'appuie sur une touche de la télécommande, et c'est TF1 qui apparaît. Bon, c'est mal parti. Une émission de télé-réalité. Encore. Elle s'appelle Carré Viiip, avec trois "i" comme dans le mot idiotie. Je décide tout de même de rester 5 minutes sans zapper, curiosité malsaine oblige ! Je sais que mon cerveau ne sera pas endommagé si je reste en deça de 30 minutes d'exposition. Si j'ai bien compris, des ex-candidats de télé réalité vont entrer dans une maison, un loft, appelez ça comme vous voulez, avec d'autres inconnus qui rêvent de célébrité. Cela sent le déjà vu.
Sur le canapé du studio, deux garçons dont j'ignore le nom, annoncent que depuis Secret Story, les projets fusent. Ah, ah. Ils déclarent tout de go être en train d'écrire une pièce de théâtre. Je ricane, Molière n'a qu'à bien se tenir. Le public, enflammé par cette idée, applaudit avec véhémence, tel une brochette d'otarie qui attend la distribution de poisson. 
J'attends avec impatience de voir sur le Zapping de Canal +  le français massacré par ces apprentis-célèbres-artistes (rayer les mentions inutiles)
En attendant, je préfère éteindre la télé. Même pas envie de connaître les autres candidats, à quoi bon ?
Un écran noir, y'a que ça de bon, parfois.

13 mars 2011

De quoi j'me mail ?

- Ah non, mais tu comprends, je lu ai envoyé un message via la messagerie de Facebook, et il ne m'a pas encore répondu !
- Il n'a peut-être pas encore eu le temps de lire ses mails...
- Ah mais non, justement, car je suis allée voir sur son mur. Et je suis dégoûtée car il a répondu à une publication d'une copine, justement, hier soir ! donc, il y est allé et il a vu mon mail. Tu comprends, moi, je supporte pas qu'on ne réponde pas à mes mails dans la journée. Je trouve ça insupportable !

Je ne peux pas m'empêcher d'écouter la conversation de deux amies assises à côté de moi, dans ce restaurant du centre ville que j'affectionne tout particulièrement. La cuisine y est bonne et pas chère, ce qui devient rare, mais je m'y trouve à l'étroit, car chaque centimètre carré est optimisé. Les tables sont donc collées les unes aux autres comme dans une boîte de sardines, et la promiscuité me contraint à saisir des bribes de conversation.

- Ne t'inquiète pas, répond sa bonne copine, il va te répondre ce soir, ou te téléphoner
- Mouais, ça m'étonnerait, renchérit la brune. Il est toujours flanqué sur Facebook, il m'aurait déjà répondu s'il le voulait vraiment.


On vit une époque formidable. Une époque où la rapidité et l'instantané ont pris le pas sur l'inattendu. Un monde formaté où les mails et les SMS s'enchaînent à vitesse grand V, où les informations parviennent à tout moment de la journée, et les gens ont toujours l'air aussi insatisfaits. Les facilités de communication actuelles sont indéniables, pourtant on ne communique plus vraiment, la situation est paradoxale. Ce que je veux dire, c'est qu'avec un email, un SMS, une publication sur son mur Facebook, ou encore un Tweet, nous avons la possibilité de passer une information en deux secondes, mais rien ne remplace une discussion en face à face.

Quand j'étais étudiante, j'habitais en résidence universaitaire. A l'époque, les téléphones portables en étaient à leurs premiers balbutiements, réservés aux élites fortunées. Alors on se glissait des mots sous la porte, on discutait dans les couloirs, ou autour d'un café, ou en attendant son tour à la cabine téléphonique. Oui, patienter devant la cabine téléphonique, à carte, je précise, était une occupation chronophage. Je crois que je n'ai jamais autant parlé qu'à cette période de ma vie. Les petits mots que je découvrait sous ma porte n'attendaient pas forcément de réponse écrite de ma part, mais c'était une invitation à ne pas couper les liens et voir la personne de visu dès que l'occasion se présentait. Je me demande bien à quoi ressemble une résidence universitaire en 2011, avec le wi-fi et les portables.
C'est chacun dans son coin ? 

Je me suis donc bien gardée d'insuffler mes réflexions à ma voisine de table, ne voulant pas agraver son cas, plus qu'anxiogène.

8 mars 2011

Journée de la "meuf"


A l'occasion de la journée de la femme, je voulais vous parler d'un site, pour être plus précise : un blog, ouvert depuis juillet 2010.
Il s'agit de vie de meuf. A l'instar du site plus connu "Vie de merde", ce blog initié par le collectif "Osez le féminisme" propose aux internautes féminines de poster leurs remarques sur la vie quotidienne. Une bonne idée de site participatif, souvent drôle, afin de faire passer plus facilement le message militant.

Lien : http://viedemeuf.blogspot.com/

3 mars 2011

Scènes de ménages, la nouvelle poule aux oeufs d'or de M6

Le programme Scènes de Ménages, sur M6, n'en finit plus de séduire les téléspectateurs. Mercredi soir, à 20h10, il a réuni plus de 4 millions de fidèles, soit 15.5% de part d'audience, selon Médiamétrie. En un an, l'audience a augmenté de 35 %, au grand dam de Laurence Ferrari et de son JT de 20 heures qui en fait les frais.

Cette série met en scène 3 couples de générations différentes, sans liens entre eux. D'abord Marion et Cédric, les trentenaires, dans leur petit appartement. Ensuite Liliane et José, les quinquagénaires, et enfin Huguette et Raymond, les septuagénaires. Les saynètes sont courtes, dynamiques, bien écrites, très drôles et souvent justes. Mais c'est surtout bien joué par une brochette de bons acteurs, pour la plupart peu connus du grand public, à part Marion Game (Huguette) et Gerard Hernandez (Raymond).
Une trentaine d'auteurs travaillent à l'écriture de ce programme d'origine espagnole, adapté à la sauce française. Le succès d'audience sur "la ménagère de moins de 50 ans" conforte donc M6 dans ces choix, et lui permet des rentrées de revenus publicitaires honorables.

D'ailleurs, le pôle humour de la chaîne ne compte pas en rester là, car un quatrième couple avec un  bébé est envisagé pour la prochaine saison, qui sera diffusée en septembre 2011. Il se murmure que la production va tourner ce printemps sur un  paquebot de croisière avec tous les acteurs en prévision d'une diffusion en prime-time. Une manière sympathique et originale de se renouveler, et surfer sur le succès.

Site officiel M6


Scènes de ménages Saison 2 - ep302
envoyé par M6Video. - Court métrage, documentaire et bande annonce.