31 août 2011

Yann Barthès, le Jon Stewart français ?


Depuis lundi dernier, Yann Barthès s'est émancipé de sa chronique qu'il tenait depuis quelques années dans l'émission Le Grand Journal, animée par Michel Denisot, en créant un programme à part entière, chaque soir à 20h10. Le Petit Journal est donc devenu grand, lui aussi, en passant de 8 à 20 minutes. Dans son programme, le trublion de la chaîne décortique les plans de communication des politiques, et dévoile ainsi leurs défauts ou leurs petits travers, voire leurs mensonges. Dans la seconde partie de l'émission, après une coupure pub (sic), l'animateur reçoit un invité pour une interview à l'américaine, dans une version promotionnelle un peu trop prononcée.
Ce format n'est pas sans rappeler le "Daily Show" de Jon Stewart, un programme américain qui passe sur la chaîne Comedy Central depuis 1999. Sur le même principe, l'américain brocarde la politique de son pays, à l'aide de séquences choisies, avant de passer à une interview promotionnelle en seconde partie de l'émission.
Reste à savoir si le public français va adhérer à ce format, et les premières critiques publiées par les internautes sur les réseaux sociaux ne sont pas forcément élogieuses.
En tout cas, la formule est en marche, et les spectateurs trouveront certainement leurs marques dans les jours à venir.


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17 août 2011

Equipe de France de foot... version 2000

Certains soirs, la chaîne Direct 8, sur la TNT, diffuse des anciens matchs de foot de l'Equipe de France. Pas plus tard que la semaine dernière, je suis tombée sur le dernier quart d'heure du  fameux "France-Italie", finale de la Coupe d'Europe, en juillet 2000. 
L'occasion de revoir Zinedine Zidane qui avait encore un peu de cheveux, et Fabien Bathez qui n'en avait déjà plus. Didier Deschamps avait une crinière à en faire pâlir un lion. 
Mais au delà des caractéristiques capillaires, je me suis intéressée au jeu, et aux belles actions offensives. Rappel des faits : à dix minutes de la fin, la France perd un zéro. A ce stade, elle a laissé la coupe aux italiens, et un avion prêt à décoller d'Allemagne les attend sur le tarmac. C'est quasiment plié. Mais les hommes de Roger Lemerre ne s'avouent pas vaincus, et la fin du match est déconseillée aux cardiaques et aux personnes fragiles. 
Dès le début du temps additionnel, un des commentateurs proclame déjà la victoire de l'Italie, avec cette phrase : "Les bouchons de champagne ont déjà sauté en Italie". C'est ce moment propice que Sylvain Wiltord a choisi pour égaliser, laissant les italiens pantois sur la pelouse.
La suite, on la connaît : un but en or de David Trezeguet, un public qui exulte, des italiens qui cherchent comment reboucher une bouteille de champagne...


J'aimerais bien revoir ça avec le nouveau cru de Laurent Blanc.



1 août 2011

Lentement mais surement


Ce matin, deux dames âgées faisaient leurs courses dans un petit supermarché. Leur caddie est bien rempli, je me pose derrière elles à la caisse, avec mes 3 articles. Tandis que la première range lentement les articles déjà scannés dans les sacs, la seconde semble passionnée par ce travail et observe en silence.
Humm, je sens que ça va être long.
Dans ce cas précis, j'analyse la situation : ont-elles besoin d'aide ? Avec ses mouvements lents et précis, je crois déceler des douleurs articulaires, et la vision d'excroissances osseuses sur ses mains confirme mes craintes. Son dos courbé et ses difficultés pour attraper son caddie parti en vadrouille derrière la caisse sont des signes imparables : cette dame a besoin d'aide. D'autant plus que son amie continue à la contempler sans bouger.
Je dois les aider, c'est évident.
De ma plus belle voix, je tente :
- Voulez-vous un peu d'aide pour ranger vos courses, madame ?

La vieille dame jette un oeil furtif sur ma personne, et me réplique, tout en rangeant son jambon avec 25% de sel en moins et son beurre sans cholestérol :
- Non merci. J'ai un peu de mal avec mon arthrose mais ça va aller. Je vais y aller lentement, c'est tout.

Ah zut je l'ai vexée !
La seconde dame qui l'accompagne continue à considérer avec admiration ce rangement dans le sac, toujours en silence.

Finalement, je peux bien attendre cinq minutes de plus.
Une fois passée à la caisse, je retrouve les deux camarades sur le parking. Une employée du magasin les aide à charger leurs achats dans leur coffre.
Dans mon rétroviseur je les observe, et je ne peux m'empêcher de me poser cette question :
Quand j'aurai leur âge, est-ce que quelqu'un me proposera de l'aide ? Ou est-on condamné à vivre dans un monde de plus en plus individualiste ?

Avec mes questions philosophiques, je sens que je vous ai plombé ce lundi ensoleillé...