19 oct. 2011

Brèves de piscine

- Non mais c'est quand même dingue, ça, de devoir attendre autant de temps !
- oui, c'est vrai, c'est pas marrant.
Après la séance d'aquagym, je suis assise sur un banc à l'entrée de l'établissement, et tout en me chaussant, j'écoute la conversation de deux femmes d'un certain âge, assises à côté de moi.
- Et puis j'ai demandé pour y aller plus tôt,  mais ce n'était pas possible !


- Ah oui, ça devient dramatique, acquiesce la copine.
- En plus je vais là depuis des années, tu te rends compte, même maintenant que j'ai déménagé plus loin.
- ah oui ? interroge l'amie pas contrariante. Tu devrais changer, c'est tout.


Je ne tenais pas à me mêler à cette conversation privée, mais je comprenais le désarroi de cette dame. Dans notre région, les rendez-vous médicaux chez les spécialistes sont de plus en plus difficiles à obtenir rapidement. Et il faut parfois s'armer de patience, et se résigner à attendre. Une fois mes affaires rangées dans le sac, je m'apprête à partir, quand j'entends la conclusion de cet échange :
- Bah oui t'as raison, si ça continue je vais changer de coiffeur pour me faire ma couleur !


Raté.

5 oct. 2011

Un éléphant, ça trompe énormément


Deux fois par an, je lave mon auto dans une station de lavage spécialisée.
Deux fois par an, c’est le minimum syndical que je m’impose, une fois après l’hiver, une fois après l’été. J’aime bien ma voiture, mais de là à l’astiquer toutes les semaines, non.
Pour effectuer cette besogne, je me rends dans une enseigne connue, représentée par un pachyderme de couleur. J’insère un euro, et j’asperge généreusement mon petit véhicule de produit de lavage, avec leur pistolet haute-pression. J’ai à peine le temps de faire le tour de la voiture que le jet s’arrête brutalement.
Hop, un euro, et je savonne les derniers centimètres manquants. Retour rapide sur le tableau de bord de la machine, pour passer au rinçage, et j’opère une circonvolution rapide autour du véhicule, pour ôter cette mousse blanchâtre. Quelques secondes plus tard, la machine stoppe à nouveau. Passablement agacée à la vue du savon encore dégoulinant sur ma carrosserie, je rechigne à glisser la dernière pièce d’un euro nichée au fond de ma poche, et j’entame une course effrénée afin d’écarter le moindre centimètre carré de mousse.

Opération terminée, j’ai les bras sales, ma voiture semble nette, je peux rentrer chez moi, sereine. C’était sans me douter, qu’une fois sèche, la carrosserie dévoilerait l’inimaginable : ma voiture n’est pas propre. Bien au contraire, la crasse est étalée sur différents endroits, de manière irrégulière et irrévérencieuse.
Soit j’ai sous-estimé la somme investie : 3 euros. Soit je n’y vais pas assez souvent. Soit l’enseigne, qui dit respecter l’environnement, utilise plus de savon pour nous faire dépenser plus de sous (je suis parano, là, non ?).
Dans tous les cas, j’ai gagné le droit de la relaver.
Mais on ne m’y reprendra plus, j’ai une mémoire d’éléphant !