29 déc. 2011

Comment reconnaître un touriste à Lille ?


En cette fin d’année, la ville de Lille est en fête : marché de Noël, grande roue, décorations lumineuses… de quoi attirer des touristes. Au hasard d’une promenade dans la capitale des Flandres, je les ai observés et écoutés. Extraits :

Un homme se fait photographier par sa compagne, près de la grande roue de la Grand Place, vérifie rapidement sur l’écran numérique si le cliché est correct, puis déclare à sa compagne/épouse : « Bon, c’est bon, maintenant, on va photographier le Carlton. »
Pour rappel, le Carlton n’est pas un édifice à visiter à Lille. C’est juste un hôtel comme un autre. Sinon, vous pensez bien que l’Office du tourisme aurait exploité le filon !

Dans une rue, à quelques encablures de la Grand Place, quatre personnes forment un cercle sur le trottoir, tel un cordon de sécurité. Les passants ralentissent le pas, contournent le blocus, et certains osent jeter un œil pour analyser la scène. Les vigiles du jour semblent anglais et font signe aux piétons de continuer leur route. Alors que j’approche, un des anglais me désigne le trottoir du doigt en proclamant un « Be careful ! » compréhensible, même si on a un niveau d’anglais de collège. Au sol, une crotte de chien toute fraiche attend que le cinquième acolyte ne ramène un sac. Moralité : les touristes sont plus propres que les autochtones.

Enfin, il y a ceux qui restent plantés benoîtement devant une rangée de V’Lille (système de vélos de location lillois), et qui, au bout de dix minutes qui paraissent une éternité, ont une illumination et s’écrient : « Aaaaahhh… c’est comme les Vélib à Paris ! Waouh ! ». A ceux-là, je n’ai pas osé leur montrer notre métro sans chauffeur, ils étaient déjà suffisamment sous le choc comme ça.

5 déc. 2011

Bref, j'ai acheté un sapin

Bref. C'est bientôt Noël, alors je suis allée acheter un sapin dans mon magasin préféré, dans un chapiteau installé pour l'occasion.
Un sapin suffisamment beau pour pas être ridicule, mais suffisamment bon marché pour mon porte-monnaie.
Le vendeur m'a demandé : "J'peux vous aider ?"
J'ai dit : "Je voudrais un sapin." ça tombe bien, ils vendaient que ça, dans le chapiteau.
Il me dit : "Vous voulez un fin ou un touffu ?"
- je sais pas, je veux un  sapin.
Il n'a pas ri.
Puis il me demande : "Vous voulez un épicéa ou un nordmann ?"
- nordmann
- Je vous mets un pied en bois pour l'installer ?
Et là je pense : "Oui, parce qu'il ne va pas tenir tout seul". Finalement, je dis oui, et j'en ai pour 24 euros. Ils sont forts pour la vente additionnelle.
24 euros. C'est, selon Jean-Pierre Pernauld, le prix moyen d'un sapin cette année.
Cool. J'aime bien être dans la moyenne.
- J'vous l'mets dans vot' voiture madame ?
- oui, merci.
Il a mis le sapin dans la voiture, puis il m'a regardé, il a regardé le sapin, je l'ai regardé, puis j'ai regardé le sapin, et il m'a dit :
- euh, madame, ça rentre pas, faut ouvrir le carreau, sinon la pointe du sapin, elle passe pas."


J'ai donc roulé avec un carreau ouvert, et j'ai eu froid.


Bref, j'ai acheté un sapin.