21 août 2009

L'arroseuse harassée...




C’est l’histoire de Marie, qui, du haut de ses presque 80 printemps, aime s’occuper des tombes de la 17e division du cimetière de Montmartre, et ce depuis 28 ans déjà.

En effet, depuis le décès de sa mère, cette dame plante, fleurit, arrose et bichonne les sépultures. Plus qu’une simple occupation, c’est devenu sa raison de vivre.

Seulement voilà, la Mairie de Paris lui a envoyé un courrier, (de surcroit recommandé, ça rigole pas) mi-juin 2009, qui lui stipule que fleurir de la sorte dans les allées et rebords des cimetières parisiens est interdit. Oui, il y a des lois pour tout, même pour ça. Du point de vue de la mairie, les fleurs gênent le passage et peuvent s’avérer dangereuses et provoquer des chutes. Par conséquent, la mairie a retiré ses fleurs. C’est vrai qu’elle est dangereuse, mamie, avec son sécateur rouillé et son arrosoir en plastique ! Elle pourrait nous refiler le tétanos mamie, ça tombe, hein !


Je précise que cette dame fait ça quotidiennement, ce qui est une attention plus que louable. Surement dans l’excès, mais je ne suis pas là pour la juger. A contrario, voir ces défilés de personnes poser un pot de chrysanthèmes à la Toussaint pour « se donner bonne conscience et parce que c’est la coutume», et ne jamais y retourner par la suite, laissant les fleurs périr jusqu’à l’année d’après, me répugne également. Mais j’évite de le dire, car comme disait Georges Brassens « Non les brav's gens n'aiment pas que, l'on suive une autre route qu'eux ».


Pour revenir à la septuagénaire, je ne peux souhaiter qu’une chose : que le petit fonctionnaire qui a « pondu » cette décision revienne dessus, et la laisse tranquille.
Dans son quartier, une pétition a déjà recueilli près de 500 signatures pour la défendre. (Voir le lien du Parisien ci-dessous)
Parce que là, ce n’est pas l’arroseuse arrosée mais l’arroseuse harcelée…


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