4 janv. 2010

Les bonnes résolutions de Renault

Depuis 2009, Renault nous gâte en matière de communication. Gâter n'est pas le bon mot, remplaçons le par "bombarder". En effet, la marque au losange est le 4e plus gros annonceur en terme d'investissement télévisuel. 4e, c'est déjà pas mal. Ne dépasse pas Unilever et Procter & Gamble qui veut.
Donc, Renault a rivalisé d'imagination, notamment avec son spot pour le grand Scénic. Souvenez-vous, c'est le papa qui va chercher plein d'enfants, les siens et ceux de sa compagne, car on l'aura compris, il s'agit là d'une famille recomposée. Horreur malheur, le message n'est pas bien passé sur toutes les cibles. Sous entendre que les gens se séparent et se remarient, en 2009, ou là là, c'était osé tout de même. Je n'exagère à peine, il suffit de lire sur certains forums les commentaires horrifiés de certains internautes, qui accusent la marque de faire l'apologie du divorce et de le comparer à la "vie moderne". Bref, depuis de l'eau a coulé sous les ponts, la marque a lancé d'autres pubs entre temps, dont la fameuse campagne d'affichage avec des bébés (ex : Mégane, 18 mois), qui a laissé pas mal de personnes perplexes devant les abribus, et au feu rouge. Rien compris non plus, moi.
Mais là, pour la nouvelle année, exit la communication de marque, et bienvenue à la communication institutionnelle ! Visible depuis le 1er janvier sur toutes les chaînes (le spot n'était visible que sur leur site corporate depuis cet automne), et d'une durée de 2 minutes (cela doit couter cher en achat d'espace), il nous parle de Renault, sa vie, son oeuvre, son histoire.
L'idée à faire passer est la suivante : l'automobile est la plus belle invention, assimilable à une révolution, bref, un truc formidable. La première partie du film ne table pas sur des arguments mais des questions, qui s'enchainent avec les images. Questions qui pourraient faire l'objet du Bac philo 2010, section littéraire. Les images défilent et symbolisent parfaitement le message, compréhensible de tous. La deuxième partie du spot apporte des réponses aux questions accumulées du début, dont on a retenu un quart du tiers. Oh, il parle beaucoup le monsieur, hein !
Le tout est guidé par le morceau instrumental de Keane "Somewhere only we know", de quoi faire pleurer la ménagère dans sa chaumière.
La carte écolo est jouée à fond les manettes, de la petite feuille qui vole et caresse la voiture jusqu'au tee-shirt vert du petit blondinet qui semble s'émerveiller devant ladite feuille.



Conclusion : alors, greenwashing* ou pas selon vous ?
*Le terme Greenwashing est un terme anglophone qui peut être traduit par verdissement d'image. Le terme Greenwashing est utilisé par les groupes de pression environnementaux pour désigner les efforts de communication des entreprises sur leurs avancées en termes de développement durable, avancées qui ne s’accompagnent pas de véritables actions pour l’environnement. A la notion de Greenwashing est opposée celle de publicité éthique. Le terme Greenwashing trouve son origine dans la contraction des mots green, vert et brainwashing, ou lavage de cerveau. Le terme Greenwashing a été employé pour la première fois suite à un article paru dans la revue Mother Jones au début des années 1990. (Source : Publicitaires Eco-Socio-Innovants). Ce terme est également utilisé pour désigner le rapprochement d’une entreprise avec l'ONU dans le cadre du Global Compact. Source : http://www.dictionnaire-environnement.com/

1 commentaire:

  1. Je n'avais vue cette pub qu'une fois, avec les véhicules éléctriques à la fin. Ca m'a fait une drôle d'impression. Quand j'étais petit j'imaginais l'an 2000 avec des robots, des voitures spéciales, etc... et là avec cette pub je me suis dit : "enfin, on fait un pas vers le futur ! Pas si négatif !"

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